H.P. Lovecraft | La peur en embuscade, précédé de «Les rats dans les murs»

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Les années 1922 et 1923 sont une des premières grandes vagues de création narrative pour Lovecraft. Époque où il est très actif dans les associations de journalisme amateur, participe aux lectures de Boston, et c’est aussi les premières rencontres avec Sonia.Une prose qui, sans rien renier de son lyrisme, apprend à faire confiance aux lieux, à maîtriser la condensation de l’action narrative pour faire émerger l’horreur nue.Le magazine Home Brew, qui a publié son «Herbert West Reanimator» est une revue qui s’oriente plutôt vers le récit de détective. Lorsqu’il leur propose «The Lurking Fear», Lovecraft se risque délibérément dans cette forme à laquelle il ne reviendra plus. C’est aussi une des raisons de se laisser happer par ce récit tout en grandes esquisses.Et cependant, lorsqu’on découvre ce paysage sauvage, le rôle des arbres aux formes torturées, comment ne pas se souvenir que cela fascinait le jeune Howard de quatorze ans, lorsqu’à bicyclette il se risque dans les environs de Providence, en explore les ravins cachés ? Il renoncera au vélo l’année suivante, après l’accident qui lui casse le nez. C’est dans cette même période que Lovecraft écrit une salve de récits toujours parmi le noyau le plus sombre de l’œuvre : «Le chien», «La musique d’Erich Zann», «L’innommable». Lorsque peu après «La peur en embuscade», il commence «Les rats dans les murs», on dirait qu’il cherche délibérément à se confronter aux figures les plus archétypiques du récit fantastique. Le vieux manoir reçu en héritage, et le nom d’Edgar Poe à peine dissimulé en Poer. D’autant que Lovecraft vient de découvrir ce grand livre qu’est «La montagne des rêves» («The hill of dreams») d’Arthur Machen. Mais à ce moment-là, début 1924, le tout jeune magazine Weird Tales existera, et Lovecraft dispose d’un vrai débouché éditorial pour son travail.Ne boudons pas notre plaisir, même si cette angoisse latente, ou ce questionnement posé à l’univers même, ne sous-tend pas encore l’implacable machine narrative, qu’on voit progressivement ici se former.Un choix parfait pour la collection «Carnets noirs» de Tiers Livre Éditeur.

Récits, 116 pages.

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