La Terre est morte à Buffalo

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Cahier souple grand format 7x10po, impression couleur, 92 pages.

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C’était précisément en mars 2010, une équipée depuis Québec jusqu’à Toronto, dans une Chevrolet rouge (petit modèle) de location, le choc qu’est Toronto, la ville et ses musées, la géographie compliquée mais essentielle des lacs, le retour sur toute notre histoire littéraire à venir saluer les chutes Niagara (sans partitif), et pour le retour, tant qu’on y est, un crochet par Buffalo, et la remontée plein est via Syracuse, sur une carte ça paraissait si facile. Et voilà qu’on dégringolait un de ces ponts géants, qui enjambent les tankers, et qu’on semblait plonger dans l’antre même des hauts-fourneaux d’une usine sidérurgique encore plus démesurée. Quelques nuits plus tard, à Québec, j’ouvrais Google Earth, essayais de refaire notre itinéraire : il était où, ce pont géant, c’était où et quoi, cette usine géante aussi ? Alors j’ai commencé, des semaines et des semaines, d’explorer Buffalo vu du ciel, comme un infini dépli des quelques heures passer à rouler dans ce centre-ville désert comme tous les dimanches partout sont déserts, mais affichant une ruine qui semblait prémonitoire pour toute l’étendue de la Terre. Ainsi sont venus ces textes, avec ces fragments d’images qu’on pourrait déployer ainsi par milliers.

François Bon