Peur, suivi de «Formes d'une guerre»
Ecrit à même la nuit, la ville, une suite de textes destinés à la scène et la profération. 138p.
Au départ, en 2010, une suite de textes écrits de nuit, à même la peau de la ville, dans le bus qui chaque semaine me ramenait de Montréal à Québec. Ou lors de marches dans ces zones délaissées de la vieille capitale, son port, ses échangeurs, toute une fin d’hiver.
Mais d’abord des textes destinés à être proférés : non pas du théâtre, mais pour s’adresser soi-même à la nuit, dans ces villes qui nous enferment. Et s’atteler à nos angoisses, ce que Baudelaire nommait «horizon noir». Y trouver sa liberté, son champ d'expérimentation, son dialogue tout dedans ouvert – un atelier mené en particulier avec le violoniste Dominique Pifarély.
Au retour en France, je reprends ma collaboration avec un des violonistes improvisateurs les plus reconnus sur la scène internationale, Dominique Pifarély. Ce texte, «peur», servira de nouveau socle à notre voyage. Il convoque d’autres musiciens pour qu’ensemble on en fasse un parcours scénique, puis un disque.
Ces textes ont fondé mon propre rapport à l’improvisation, à la plongée dans la parole lorsqu’on rouvre le vieux rituel tragique de monter sur une estrade, et dire.
Les voici dans leur ensemble, leur dynamique.
FB